Malgré sa complexité quotidienne, il ne fait aucun doute que la situation des couples de Migration Amoureuse est infiniment plus douce et supportable que celles des réfugiés politiques, des sans-papiers ou des demandeurs dont la nationalité est discriminée. Pour eux, il ne s’agit pas d’une question de vie ou de mort, si ce n’est que celle de leur couple, et l’impatience reste l’obstacle le plus menaçant. Je suis donc à mille lieues de vouloir pleurer sur leur sort ; je souhaite plutôt mettre en dérision la naïveté des sentiments amoureux en rupture avec et la réalité de la gestion de nos sociétés. Alors qu’il réussit à faire fonctionner des systèmes techniques et technologiques d’une complexité incroyable, qu’il arrive à édifier des organigrammes d’aménagement et de contrôle bureaucratique labyrinthiques, l’Homme oublie trop souvent d’introduire dans ses calculs un élément essentiel à son existence, aussi vieux que l’humanité et dont la force ne faiblit pas avec son l’évolution, l’amour.

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