Fin 1997, je travaille sur un projet de documentaire sur Ti Raoul Grivalliers, vieux chanteur de Bel Air, la musique des esclaves en Martinique, la musique des Mornes. Le financement du projet avance bien. Je m'en occupe seul, mais au sein d'une société de production avec laquelle travaille mon ami Thierry Barié. La gérante prépare un long-métrage. Cela sent le roussi. Avant qu'il ne soit trop tard, je récupère mes billes et j'appelle Pascal Lahmani et Jean-Marc Brondolo, avec qui j'ai travaillé sur « Les frères Gravet » de René Féret. Je leur propose de monter un boite de prod. Nous avons tous les trois envie de réaliser. Jean-Marc est assistant réalisateur de Xavier Duringer, Pascal s'est pour l'instant réfugié dans la production chez Magouric. Ils sont partants. On cherche le nom de notre future société. Cela dure quelques jours. Aucune idée ne fait l'unanimité : trop pompeux, trop long, trop classique, trop potache...et puis passe ma chienne, Bianca. C'est décidé, Bianca Films est née.

« Le dernier combat de Ti Raoul » est notre première production. Aujourd'hui, nous avons produit une vingtaine de courts-métrages de fiction, deux documentaires, et nous démarrons le 2 octobre notre premier tournage de film d'animation en volume.

Notre ligne éditoriale n'en est pas une : nous produisons ce qui nous plaît, en priorité nos films (6 courts et un doc en ce qui me concerne), trois courts (mais beaucoup plus longs) pour Pascal Lahmani. Jean-Marc Brondolo, lui, a continué son bonhomme de chemin avec Xavier Duringer.

Par ailleurs, nous travaillons depuis cinq ans avec Nicolas Birkenstock, qui est arrivé comme stagiaire. Il devait rester 2 ou 3 mois en sortant de l'école, et nous avons produit 3 de ses films. Il termine actuellement « mon miroir » et écrit un long-métrage. Nous avons également produit Nathalie Boutefeu (« Les coquilles »), avec qui nous avons un film en cours. Nicolas Birkenstock comme Nathalie Boutefeu sont tous deux venus présenter leur film à Charleville Mézieres.