Après la fin de leurs études, reunies à l’hippodrome de Longchamps où elles partagent leur passion chevaleresque, elles font le pacte secret de réaliser un jour un film ensemble quoiqu’il en coûte.
Il est vrai que leurs 2 films realisés pour leur diplôme (“Les Yeux Fermés” et “Paul”) ont beaucoup de points communs dont le principal est d’avoir construit les images à partir d’une bande son documentaire.
Le son est donc préalable à l’animation.
Elles décident d’appprofondir cette voie (cette voix?).


 

Elles se lancent alors à partir de l’été 2004 dans un grand saladier où elles brassent des témoignages et des documents sur le vaste theme du vote.

Au fur et à la mesure des rencontres, elles se patafixent sur les 2 personnes qui seront la voix de leur film: Martine et Arnaud.

Pendant toute la période sur laquelle elles interviewent l’un et l’autre, elles cherchent à mieux comprendre le fossé qui sépare ceux qui s’intéressent à la politique et ceux qui ne s’y intéressent pas.

Pendant plus d’un an, elles font des allers-retours:
Entre Paris et Grenoble, avec le train (chacune travaillant dans son fief).
Entre Martine et Arnaud, avec un micro.

 

Sans se connaître, par le biais du film qui se cherche et de ces allers-retours, Martine et Arnaud entendent parler l’un de l’autre et réagissent.

Un jour, elles décident que la récolte est suffisante.
Reste à derusher une quinzaine d’heures de témoignages.
Elles en extirpent l’essentiel, et mettent au point un prémontage sonore qui sera la base du travail des images.

Pendant longtemps, ce prémontage du son va se modifier, et avec lui le story-board qui se precise, avant le scénario definitif.

Là commence l’aventure de l’animation, rue de la madone où elles installent leur atelier.
Pendant 5 mois, elles y dessineront, perforeront, pleureront, réflechiront, riront, chanteront, dessineront, filmeront, dormiront, jean-christophe Soulageon, et ron et ron petipatapon.