Extrait de la bande sons : Pendant que deux grosses tortues retournent à la mer, on entend au loin La Marseillaise, et même « Repos ! », ce qui signifie que la journée va commencer. Mais ce matin là nous ne rejoignons pas le détachement et continuons à filmer les tortues.

 
Europa et la France

 

 

Les îles éparses se situent à 2000 kms de l’île de la Réunion.

Au nombre de 5, ces petites îles de souveraineté française sont perdues entre Madagascar et la côte du Mozambique. Elles ont pour nom Europa, Juan de Nova, Tromelin, Glorieuses et Bassas de India. Cette dernière n’est qu’un caillou submergé à marée haute. Les autres font de 30 Kms2 à 5 Kms2. Europa est la plus grande.

Elles sont toutes plutôt sauvages et arides. Aucune d’entre elles n’eut jamais de population autochtone.

Quel intérêt présentent-elles pour la France. Un intérêt militaire ? Une position stratégique dans le Canal du Mozambique ?

Il semble que cela ne soit pas, ou plus, le cas.

Par contre, en vertu de la réglementation territoriale internationale, la France possède une Zone Économique Exclusive autour de chacune de ces îles. Soit 640.040 Kms2 pour les 5 îles éparses.

Dans cette partie du monde où les eaux sont particulièrement poissonneuses, et où il existe de fortes présomptions de présence de pétrole - on surnomme aujourd’hui le canal du Mozambique « l’Autoroute du pétrole » - cela représente une immense richesse. De Mayotte à l’île de la Réunion, et jusqu’aux îles Kerguelen, les îles éparses contribuent donc à tisser pour la France une Zone Économique Exclusive conséquente et cohérente dans l’Océan Indien.

Isolées, sans population locale, ces îles sont entretenues et surveillées par l’armée française. Les soldats qui y vivent ont pour première mission d’assurer la souveraineté de la France. Sur le plan militaire, ils doivent surveiller les abords et l’intérieur de l’île, renseigner le Commandement Supérieur sur la situation locale en cas d’intrusion ou d’agression, entretenir les accès de l’île et le champ de tir.

Ils doivent également effectuer l’ensemble des tâches liées à leur présence sur l’île, comme entretenir les bâtiments, gérer les stocks d’eau, de vivres et de carburant, s’instruire et s’entraîner dans tous les domaines possibles, accueillir les personnels de passage (équipage avion, visiteurs…).

En l’absence de population locale, il échoit aussi à ces 14 soldats des travaux inhabituels. Ainsi, ils participent à la surveillance et à la protection de la réserve naturelle, faune et flore. Ils sont censés également porter secours à tous ceux qui seraient en difficulté dans cette zone inhabitée.

 

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