Note d'intention  

 

 

Je vais tourner ce film en équipe très réduite, avec un ami photographe.

Avant le tournage, je vais faire un stage à la caméra numérique et à la prise de son.

Je sais que le plus compliqué est de devoir changer de façon de penser. Je suis en effet plus habituée à inspirer les autres qu’à traduire concrètement cette inspiration.

Je ferai donc fait des choix simples, adaptés à nos conditions de tournage.

Réserver les fortes lumières, et un découpage qui s’appuie sur le rythme cadencé de la vie militaire, à la vie quotidienne du détachement. Attribuer le clair-obscur, l’ombre, et des plans plus longs, aux séquences plus intimes. Être le plus souvent sur pied. Dissocier l’image et le son quand ils sont trop conflictuels. Écrire chaque jour ce qui arrive. Emmener avec moi livres et musiques avec lesquels je pourrai dialoguer.

Il y a évidemment de l’inquiétude mais aussi foi dans l’étonnement d’être face à face avec des inconnus, durant 50 jours ; dans la liberté déstabilisante de l’isolement ; et dans l’immensité de la mer et du ciel pour faire jaillir les images et les mots.

 

 

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